Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 06:49

Le marché automobile français des véhicules légers a connu en mars une contraction de -15,4% en données brutes et de -11,4% en données corrigées des jours ouvrables, selon le communiqué diffusé ce matin par le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles. Sur le segment des véhicules particuliers, le plongeon atteint même -16,4% (-12,5% à jours ouvrables identiques), soit 165.244 immatriculations.

 

Sur les trois premiers mois de l'année, le marché des véhicules légers, qui comprend les voitures particulières et les utilitaires, a reculé de -14% en données brutes et de -11,2% en données corrigées du nombre de jours ouvrés. Sur le seul segment des véhicules particuliers, le recul atteint -14,7% (-12% à jours ouvrés identiques), soit 433.297 immatriculations.

 

Par constructeur, les groupes français ont accusé une baisse de -16,6% en données brutes en mars, dont -21% pour Peugeot SA (-16,2% pour Peugeot et -26,3% pour Citroën) et -10,7% pour Renault (-14,9% pour Renault et +26,3% pour Dacia). Sur les 11 plus gros groupes présents dans l'hexagone, seul Hyundai (Hyundai, Kia) affiche une croissance de ses immatriculations. Il faut aussi noter la bonne performance de la marque Fiat (+4,1%), même si le groupe transalpin est dans l'ensemble en recul.

 

En attendant les lancements de nouveaux modèles...

 

Dans les faits, la baisse de mars est un peu moins spectaculaire que ne le laissent supposer ces chiffres bruts : le mois dernier ayant compté 21 jours ouvrables, contre 22 pour mars 2012, la baisse en données corrigées des jours ouvrables ressort à 12,5%. Elle montre tout de même la poursuite d'une tendance lourde. Sur l'ensemble du premier trimestre, le marché s'est contracté de 14,7% en données brutes, et de 12% en données CJO.

 

Malgré tout, le Comité des constructeurs français d'automobiles maintient sa prévision d'une baisse limitée (5% ou plus) sur l'ensemble de 2013, les derniers lancements de véhicules devant amorcer une amélioration des ventes à partir du deuxième trimestre.

 

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 12:43

Le groupe va engager des discussions pour améliorer la compétitivité de ses sites français. Il pourrait proposer la fin du travail de nuit à Poissy.

Après Renault, qui vient de conclure un accord avec les syndicats, PSA Peugeot Citroën, en difficulté financière, compte aborder rapidement la question de la compétitivité de ses sites français. Même si les négociations avec les partenaires sociaux n’ont pas encore commencé, la direction leur a déjà fait part de manière informelle de sa volonté d’améliorer la rentabilité de ses usines dans un contexte de marché européen sinistré.

Denis Martin, le directeur industriel, compte lancer les discussions si possible en mai, peu après la conclusion du processus de ­validation du plan de restructuration - 8000 suppressions d’emplois incluant la fermeture de l’usine d’Aulnay. Le dernier comité central d’entreprise sur ce sujet devrait avoir lieu le 19 avril, selon nos informations. Les départs pourraient être mis en œuvre dans la foulée, à moins que les actions en justice menées par la CGT et SUD ne compliquent la donne.

 

eco_201313_psa_effectifs_production.pdf

Chaîne d’assemblage de l’usine Peugeot, à Poissy.

La direction va dans un premier temps demander aux salariés leurs idées pour économiser 600 euros par voiture fabriquée en France, selon une source interne. Soit à peu près l’écart de coût de revient (700 euros) entre une Peugeot 208 fabriquée à Poissy, en France, et la même faite à Trnava, en Slovaquie, où la main-d’œuvre est moins ­chère. Renault calcule que son ­accord de compétitivité lui permettra d’économiser 300 euros par voiture en France.

Parmi les pistes de réflexion, «la direction souhaiterait augmenter le temps de travail dans la journée et, le cas échéant, supprimer le travail de nuit, qui coûte de 20 % à 30 % plus cher», décrypte une source interne, qui précise que ces deux mesures pourraient être proposées à Poissy, spécialisée dans la construction de petites voitures (208, C3) et seule usine à travailler actuellement en 3 × 8.

Rentabilité des citadines

Ce site tourne avec trois équipes travaillant chacune sept heures par jour, cinq jours par semaine, soit 35 heures hebdomadaires. L’idée serait d’augmenter la durée des équipes de jour, d’une heure ou une heure et demie, et d’ouvrir les usines le samedi.

 

 De cette façon le nombre d’heures travaillées dans l’usine serait équivalent avec deux équipes, à celui réalisé avec trois équipes. Chaque salarié travaillerait quatre jours par semaine et aurait deux jours de repos entre chaque période de travail de deux jours.

 

D’ores et déjà, l’équipe de montage de la 2008 à Mulhouse va ­travailler une semaine sur deux une heure de plus l’après-midi de fin avril à fin juillet (via le paiement d’heures supplémentaires) ainsi que cinq samedis pour faire face aux commandes, sans création d’équipe de nuit. «Plutôt que d’alourdir le plan de restructuration, la direction va continuer à réduire les effectifs par des départs non remplacés et veut baisser les coûts de revient par voiture», grâce à une plus grande flexibilité, explique un syndicaliste. Les effectifs français baisseront de 11.200 personnes entre fin mai 2012 et la mi-2014. Côté salaires, les augmentations générales ont été gelées en 2013.

Il y a urgence pour PSA, dont la division automobile a subi un déficit opérationnel de 1,5 milliard d’euros l’an dernier. Il souffre du fait que ses petites voitures, un créneau sur lequel la guerre des prix fait rage, sont souvent fabriquées en France, à l’instar de toutes les C3 par exemple. La production de la 208 est ­répartie entre l’Hexagone et la ­Slovaquie, quand Renault localise environ 70 % de ses Clio 4 en ­Turquie et 30 % à Flins. Même si ­elles ne tournent qu’à 75 %, les usines françaises de PSA sont cependant mieux utilisées que celles de son rival (60 %). Le Lion a fabriqué 1,1 million de voitures en 2012 sur le sol national, deux fois plus que ­Renault.

 

Le constructeur a déjà signé en septembre un accord de compétitivité de trois ans sur son site de ­Sevelnord. Et avait prévenu que ce qu’il avait fait, il «pouvait imaginer le faire dans d’autres environnements», avec dans chaque cas une «réponse adaptée».

Partager cet article
Repost0
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 12:31

Au salon automobile d'Alger du 19 au 29 mars, Peugeot SA exposera ses dernières nouveautés, la 301, le crossover urbain 2008 et dans un autre style la 208 GTI qui sera lancée en Algérie vers la fin de l'année. La berline tri-corps 301, lancée en Algérie en décembre lors du Salon d'Oran, a d'ailleurs déjà séduit plus de 11.000 clients dans le pays.

 

Peugeot rappelle avoir connu en 2012 une année d'exception sur le marché algérien avec un doublement de ses ventes, à 66.000 véhicules particuliers et utilitaires légers dont 35.000 exemplaires de 207. Peugeot a enregistré une progression deux fois supérieure à celle du marché et une part de marché de 15%, contre 11% un an plus tôt. Les volumes de Peugeot restent quand même significativement inférieurs à ceux de Renault qui a écoulé l'an dernier un record de 113.664 véhicules en Algérie, soit plus d'un quart du marché.

 

Il n'empêche que l'Algérie est un marché qui compte pour la marque au lion car il constituait le troisième débouché géographique en volume au mois de janvier 2013, derrière la Chine et la France. Cette année, Peugeot mise beaucoup sur la 208 pour animer ses ventes en Algérie.

 

Citroën vise de son côté une croissance de plus de 40% en Algérie pour atteindre les 15.000 véhicules cette année.

Partager cet article
Repost0
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:21

Le plan de restructuration de PSA  Citroën reçoit l'accord des syndicats. Lors d'un comité central d'entreprise qui se tenait hier, les syndicats FO, CFTC, CGC et SIA/GSEA ont voté en faveur du plan de restructuration et de réductions d'effectifs du constructeur tandis que la CGT et la CFDT se sont prononcées contre. Un représentant de la CFDT s'est quant à lui abstenu lors du vote, ce qui laisse penser qu'une signature de la CFDT n'est pas à exclure !!! .

 

Le vote "ouvre la voie à la signature rapide d'un accord", a réagi un porte-parole du groupe PSA. "Je salue la qualité du dialogue social mené avec les organisations syndicales", a déclaré de son côté Denis Martin, directeur industriel de PSA. "J'appelle à la minorité qui bloque Aulnay à rejoindre les équipes engagées dans le rebond de PSA."

 

Lors des négociations, les syndicats ont obtenu des améliorations sur l'accompagnement des salariés touchés par la restructuration (11.214 suppressions de postes envisagées entre mai 2012 et mi-2014). Le projet d'accord prévoit ainsi des mesures de mobilité vers une entreprise venue s'installer sur les sites d'Aulnay ou de Rennes, l'accompagnement des mobilités internes ainsi qu'un dispositif senior, indique de son coté l'AFP.

Partager cet article
Repost0
16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 12:25

Jugeant les deux marques trop proches l’une de l’autre, le PDG de PSA, Philippe Varin, engage des stratégies différentes pour les différencier.

 

Différence de stratégie pour Peugeot et Citroën 

Par tous les moyens, le groupe PSA souhaite se relancer sur les bons rails. Cela passe malheureusement par des décisions industrielles des plus difficiles pour l’emploi. Mais aussi par une introspection visant à se remettre en cause et à se repositionner du point de vue marketing comme de l’image de marque, sur le marché. Et Philippe Varin, à la tête de PSA Peugeot Citroën, de vouloir revoir le positionnement des deux marques, ces dernières étant selon lui trop proches.

C’est ainsi que dans le futur, la marque au Lion et celle aux Chevrons iront chasser deux types différents de clients qui liront en chacune d’elles des offres bien distinctes.

La ligne C et la ligne DS

Du côté de Citroën, le mouvement se ferait en deux directions simultanées. D’un côté celle qu’on appelle la ligne C, de la C1 à la C5, qui viendrait se positionner légèrement plus bas en termes d’image de marque et de prix qu’actuellement. Les efforts seront portés à la fois sur les technologies et sur la facilité d’utilisation et la simplicité du véhicule, tandis que l’offre mécanique restera classique. Dans le même temps, la ligne DS continuera à faire feu de tout bois avec de plus en plus de modèles, et toujours cette image chic et fashion.

De plus, le constructeur continuera à "draguer" les pays émergents avec les modèles qualifiés de "premium low cost" comme la C-Elysée.

Rome ne s'est pas faite en un jour

En ce qui concerne Peugeot, le défi dans les prochaines années sera de s’affirmer comme une marque tirant davantage vers le premium. La clientèle devra être attirée par une offre de véhicule large (de la citadine au SUV, en passant par la routière) et sensiblement plus haut de gamme qu’actuellement, avec une qualité s’approchant des standards allemands type Volkswagen. Mais la tâche sera rude pour Peugeot, cette tendance à la montée en gamme étant de plus en plus présente chez les constructeurs, à l’instar de Skoda, Ford ou encore Opel.

Les fruits d'une telle stratégie ne se feront pas ressentir avant quelques années, le temps que l'image de marque s'imprègne dans la tête des clients.

Partager cet article
Repost0
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 12:52

D'aprés zone bourse

Le groupe PSA Peugeot Citroën a beaucoup fait parler de lui ces six derniers mois. L’annonce de la fermeture du site d’Aulnay-sous-bois et d’importantes suppressions de postes sur le site de production de Rennes ont déclenché la fureur des syndicats. Évènements qui ne sont pas là pour arranger la situation du premier constructeur automobile français, qui vient de publier ses pires résultats jamais enregistrés depuis sa création en 1810.


Le marché de l’automobile mondial a fortement été impacté par la crise financière de 2008. Après avoir connu plusieurs années de croissance et une augmentation de 7,7% des immatriculations en 2007, la production mondiale a chuté de près de 13% entre 2008 et 2009. Le groupe PSA Peugeot Citroën a ainsi vu ses ventes ralentir de près de 7,5% en cette année de crise, puis de 11% en 2009. En découlent une perte nette de 363 millions d’euros en 2008 et 1,161 milliard en 2009, alors que le groupe gagnait 885 millions d’euros en 2007. La firme française a réussi à redresser la barre en 2010 et 2011, affichant à nouveau un résultat net positif, dans le sillage d’une industrie qui reprenait des couleurs avec +26% de production mondiale entre ces deux années.  Reprise qui a été de courte durée puisque Peugeot a publié, le 13 février dernier, une perte nette record de plus de cinq milliards d’euros pour l’exercice 2012, et une baisse des ventes de plus de 5%, alors que la production mondiale devrait croître de 6,5% cette même année (selon les estimations du cabinet d’audit et de conseil PwC) .

Le groupe PSA n’a, pour l’instant, toujours pas été en mesure de tirer profit de la reprise du marché automobile mondial qui propose, pourtant, de nouveaux viviers de croissance.


Une erreur de positionnement

Ces résultats désastreux s’expliquent, tout d’abord, par le positionnement géographique du groupe qui s’avère être totalement inadapté à l’état du marché automobile. En effet, l’Europe, qui représente plus de 70% des revenus du groupe, a enregistré une baisse des immatriculations de 8,2% entre 2011 et 2012, portant les ventes de voitures neuves en 2012 à leur plus bas niveau depuis 17 ans.

De même, fabriquer coûte cher à Peugeot qui est victime de la localisation de sa production dans des pays aux coûts élevés, tels que la France où 38% des volumes de l’entreprise y ont été fabriqués en 2012, ainsi que d’importantes surcapacités de production, illustrées par un taux d’utilisation de ses usines européennes de seulement 75% cette même année.
Enfin, Peugeot comme Citroën sont historiquement positionnés sur des modèles milieu de gamme alors que ce sont les extrêmes qui sont les plus dynamiques et les plus rentables, à l’instar des voitures premium des constructeurs allemands et des modèles entrée de gamme proposés par Dacia ou encore Kia. Le cabinet Secafi, mandaté par les syndicats pour produire une étude sur la situation du constructeur automobile, a par ailleurs constaté qu’il y avait « un risque de cannibalisation » entre les deux marques.
En somme, PSA construit des modèles milieu de gamme, dans des pays à fort coût de production, et les commercialisent sur des marchés en berne.  En résulte une consommation de trésorerie inquiétante à hauteur de 200 millions d’euros chaque mois (entre l’été 2011 et 2012).

 
Un plan d’économie massif

Pour éviter l’asphyxie financière, la direction de la firme automobile a lancé, en juillet dernier, un important programme d’économie de 800 millions d’euros qui vise à réduire les capacités de production, les effectifs (8000 suppressions de postes en France) et les investissements. Une alliance avec General Motors devrait, en plus, permettre d’économiser un milliard d’euros d’ici à 2017 grâce à un partage des charges, en développant conjointement trois plates-formes, ainsi qu’une structure d’achat.

 
Virage stratégique

PSA Peugeot Citroën, conscient de son positionnement inadapté, est en train d’ajuster ses gammes aux réalités du marché automobile. C’est ainsi, qu’ont été lancées début 2010, les nouvelles Citroën DS3 dans le but d’investir le marché des petites voitures haut de gamme, ne voulant pas aller sur le terrain de prédilection des constructeurs allemands, qui produisent de grosses berlines. Par la suite, la marque compte se diriger vers un autre marché, tout aussi porteur, celui des véhicules plus simples et moins chers, sans pour autant aller s’engouffrer dans le low cost nettement dominé par Dacia. Pour ce faire, la marque aux chevrons lancera, en Europe de l’Ouest, un nouveau véhicule avec pour philosophie de « travailler sur  une voiture plus simple, avec un design moderne et attractif » et ainsi « rompre la tendance du toujours plus pour répondre aux attentes de clients qui ne veulent pas forcément tous les équipements », comme l’explique M. Banzet, Directeur Général de Citroën.

D’autre part, PSA a bien compris que la croissance était bel et bien hors Europe et principalement située en Chine et au Brésil. Ainsi, la marque Peugeot a dévoilé au début de l’année son nouveau crossover urbain : le Peugeot 2008. Ce modèle conçu simultanément à Paris, Shanghai et Sao Paulo, et destiné aux marchés européens, chinois et sud-américains représente parfaitement les ambitions d’internationalisation et de montée en gamme du groupe. Par ailleurs, la production de la 208 vient d’être lancée au Brésil, après avoir investi plus de 305 millions d’euros pour développer le véhicule et accroître les capacités de production de son usine à 220.000 véhicules par an contre 150.000 aujourd’hui. Enfin, fort du succès de la Citroën DS en Chine, le groupe compte poursuivre la dynamique commerciale de la série en 2013 avec un objectif de 70 points de vente contre seulement 25 fin 2012.

Premier producteur au monde de moteurs diesels, le groupe a mis du temps à se rendre compte que le vent était en train de tourner et que l’avenir se trouvait dans les moteurs hybrides. Le déclin du gasoil pourrait commencer à se faire ressentir, surtout depuis que l’Organisation mondiale de la Santé a confirmé son impact négatif sur la santé. Très en retard sur le marché de l’hybride comparé à Toyota, leader incontesté de ce segment avec la Prius, PSA vient de dévoiler sa nouvelle technologie Hybrid-Air qui permettrait à une voiture type Citroën C3 de consommer légèrement moins de 3 litres/100km. L’efficacité d’une telle technologie restant à confirmer.

Pour finir sur le volet stratégique, l’alliance avec General Motors présente un défi important pour le groupe. En effet, cette coopération pourrait leur permettre de développer de nouveaux projets en partageant les investissements ainsi que les coûts de conception et de production et de se tourner ensemble vers les pays émergents, où se situe la croissance. Malheureusement, il n’y a pour l’instant pas d’avancée significative en la matière, et seuls les projets européens des deux groupes se concrétisent. PSA et GM n’en sont qu’au stade de mise à l’étude de « nouveaux projets de véhicules et de projets industriels en Amérique latine ou dans d’autres marchés en croissance », selon leurs dires. Comme le dit la Secafi, l’alliance reste « réduite au strict minimum » et ne permet pas à PSA d’accélérer son développement hors d’Europe.

L’unique avancée concrète concerne trois projets de véhicules communs, qui seront conçus sur des plates-formes PSA, et qui devraient débuter en 2016, ainsi qu’une structure d’achat commune qui a récemment reçu l’approbation des autorités de la concurrence. Seulement, ces ambitions resteront au niveau européen et confirment que l’alliance entre PSA et GM n’est, pour l’instant, que pas encore assez tournée vers l’international.

 
Conclusion

Dans une industrie où la conception d’un nouveau produit prend au minimum quatre ans, il était difficilement possible pour PSA Peugeot Citroën de prévoir la mutation du marché. Néanmoins, l’entreprise a correctement cerné la nouvelle donne et travaille d’arrache-pied pour assainir ses finances en réduisant ses coûts et en supprimant ses surcapacités de productions identifiées en Europe. Elle semble également se tourner davantage vers les extrêmes de gamme et l’international. Mais les investisseurs ont besoin de concret, de faits, d’un signe de la part du groupe qui serait en mesure de les rassurer quant à leurs ambitions extra-européennes, qui d’ailleurs pourrait et même devrait venir de l’alliance avec General Motors.

Partager cet article
Repost0
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 16:25

C’est le ministère du Commerce extérieur qui l’annonce : PSA Peugeot Citroën va signer prochainement un contrat de partenariat industriel et commercial pour la distribution de ses véhicules au Kazakhstan. Cet accord pourrait, si l’on en croit le ministère, créer plus de 300 emplois en France, les véhicules devant être produits sur les sites de Rennes et de Sochaux. 150 emplois serait également créés au Kazakhstan. Reste à savoir quel sera l'impact sur la situation de l’usine rennaise du groupe automobile français : le mois dernier, il a en effet dévoilé un dispositif de reclassement qui vise à réduire de 1.400 postes l’effectif du site, qui compte actuellement 5.500 salariés.

 

Un exemple de « colocalisation »  

 

Sur le fond, l’accord signé ressemble fort aux accords de « colocalisation » encouragés par le gouvernement Ayrault, qui présente ce type de partenariat comme une alternative à la délocalisation. En janvier dernier, le Premier ministre avait expliqué dans une interview les enjeux de ces collaborations au Journal des Entreprises : « Nous l’avons mis en place en signant un contrat en fin d’année 2012 avec le Maroc, où EADS et Safran produisent là-bas des sièges et pièces pour les Airbus. Ces composants reviennent ensuite en France et apportent de la valeur à notre secteur industriel qui devient ainsi performant et peut renforcer ses investissements de R&D et sa capacité à monter en gamme.

 

C’est un peu ce que l’industrie automobile allemande a fait avec les anciens pays du bloc communiste qui étaient dans un état de délabrement incroyable mais qui avaient un potentiel humain élevé. Cela ne leur a pas fait perdre des emplois en Allemagne. Ils en ont même gagné ! ».

Partager cet article
Repost0
7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 13:34

L'ouverture du Salon de Genève inspire la Bourse ! Le titre PEUGEOT remonte encore de 4% de retour à 6,31 Euros ce jeudi, dans un secteur globalement mieux orienté depuis quelques jours sur des achats à bon compte... Le titre vient ainsi de rebondir de 15% en trois séances.

 

Sur le plan industriel, le salon automobile de Genève est l'occasion pour PSA de mettre en lumière sa plate-forme de nouvelle génération (EMP2) qui accueillera tous les nouveaux modèles des segments C et D et couvrira, à terme, la moitié des ventes de véhicules Peugeot et Citroën à travers le monde. La nouvelle C4 Picasso et la remplaçante de la 308 seront les deux premiers véhicules à inaugurer dès cette année cette nouvelle plate-forme. 630 millions d'euros ont été investis par le groupe pour le développement de cette plate-forme, supposée permettre de substantielles économies de coûts sur la durée.

 

PSA commence aussi à présenter sa nouvelle technologie hybride essence et air comprimé appelée "Hybrid Air", attendue à partir de 2016 sur des véhicules du segment B. Cette innovation marie un moteur essence et un stockeur d'énergie sous forme d'air comprimé couplé à un ensemble moteur-pompe hydraulique et à une transmission automatique via une boîte de vitesses spécifique. 3 modes de conduite sont prévus, un mode air (zéro émission), un mode essence et un mode combiné pour une consommation moyenne annoncée à 2,9 litres/100 km.

 

Après son passage au salon de Genève sur le stand PSA, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, tiendra en milieu de journée une conférence de presse destinée à faire un point d'étape sur le plan de soutien à la filière automobile lancé en juillet 2012... Un plan de soutien orienté principalement sur l'innovation et les véhicules propres ou faiblement polluants avec la mise en place de bonus majorés pour les voitures électriques et hybrides.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 09:50

PSA Peugeot Citroën négocierait avec le groupe russe Zil, connu à l’époque soviétique pour ses limousines officielles et aujourd’hui spécialisé dans les poids lourds, pour produire des véhicules en Russie, annonce le journal VEDOMOSTI (1/3/13), selon qui les discussions entre les deux groupes portent sur la production de véhicules légers de marque Peugeot et Citroën sur la ligne d’assemblage du constructeur russe, dont le site à Moscou est en reconversion.

 

PSA est actuellement associé à Mitsubishi en Russie, avec qui il produit des voitures à Kalouga, à environ 200 kilomètres au sud de Moscou. Le groupe français a écoulé un peu plus de 77 000 véhicules en 2012 dans le pays, en hausse de 7 %, ce qui lui a permis d’atteindre une part de marché d’environ 2,5 %.

 

Fondé en 1916, Zil fournissait à l’époque de l’URSS des limousines pour le Kremlin et le gouvernement. Sa production est actuellement dominée par les poids lourds et engins de chantier

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 22:29
Outre l'annonce de pertes historiques au titre de 2012, Philippe Varin, patron de PSA, doit focaliser ce mercredi une partie de sa présentation des résultats financiers du groupe sur... 2015, censée être l'année du redémarrage. Avec le retour supposé à la rentabilité de la division automobile du constructeur tricolore en Europe. PSA détaillera aussi sa stratégie de repositionnement de ses marques.
Sur le même sujet

La situation est grave mais pas désespérére. Tel est le message que Philippe Varin, président de PSA, s'efforcera de faire passer ce mercredi, en annonçant des pertes historiques au titre de 2012. Le patron du constructeur français en crise devrait donc focaliser une partie de son discours sur... 2015, censée être l'année du redémarrage. Avec le retour supposé à la rentabilité de la division automobile du groupe tricolore en Europe. C'est au milieu de la décennie que devraient voir le jour les premiers vrais effets de l'alliance nouée il y a un an avec GM. Le constructeur estime en tous cas qu'il entame déjà l'année 2013 sur une base assainie avec les actions de restructuration entreprises l'an dernier. Entre 2012 et 2014, 11.214 suppressions de postes sont en effet envisagées, dont 3.000 sur le site d'Aulnay promis à la fermeture et 1.400 à Rennes, avec une phase de départs volontaires ouverte jusqu'au 31 décembre.

 

 

Diviser par deux la consommation de cash

 

Le patron de PSA réaffirmera l'objectif d'un "cash flow" opérationnel (flux de trésorerie) à l'équilibre à la fin 2014 et devrait confrmer l'engagement pris en juillet dernier de diviser la consommation mensuelle de cash par deux (200 millions d'euros au premier semestre 2012 pour la division automobile). Philippe Varin doit aussi évoquer une réduction des investissements. Le programme à moyen terme "Rebond 2015" doit faire passer auprès des investisseurs la pilule des... près de six milliards d'euros de perte nette qui devait être publiée pour le compte de  l'année dernière selon les analystes. La firme a annoncé la semaine dernière des dépréciations d'actifs à hauteur de 4,7 milliards d'euros.

Le groupe dévoilera aussi une nouvelle stratégie pour le positionnement de ses marques Peugeot et Citroën, de façon à éviter une concurrence frontale. Citroën devrait ainsi s'orienter au moins partiellement vers des modèles plus simples, plus abordables, tandis que sa gamme DS doit occuper le haut du pavé. Reste à placer Peugeot quelque part entre les deux. 

 

Que va faire l'Etat?

 

Malgré les promesses de nette amélioration, la situation de PSA est tellement critique aujourd'hui que le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a jugé "possible", vendredi, une entrée de l'Etat au capital de PSA. Une éventualité, toutefois, qui "n'est pas à l'ordre du jour" selon le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Un cafouillage gouvernemental qui semble illustrer les hésitations. Les ventes mondiales du groupe automobile avaient chuté l'an dernier de 8,8% à 2,82 millions pour les véhicules montés. Si l'on intègre les modèles vendus en pièces détachées à Iran Khodro (Iran), le plongeon est encore plus spectaculaire: -16,5% à 2,96 millions.

 

La banque PSA Finance sauvée

 

  

Bonne nouvelle, mais temporaire et partielle: la Commission européenne a approuvé lundi une aide de la France au sauvetage financier de la Banque PSA Finance, sous forme d'une garantie de 1,2 milliard d'euros pour une durée de six mois. L'autorisation est subordonnée à la présentation pendant cette période d'un plan de restructuration pour le groupe PSA dans son ensemble, a ajouté la Commission, laquelle justifie cette décision par le fait que "cette garantie est nécessaire pour assurer l'accès de la Banque PSA Finance au marché et éviter tout effet de contagion au système bancaire français, qui affecterait le coût de financement des banques". La Banque PSA Finance (BPF), qui propose des financements aux acheteurs de véhicules Peugeot et Citroën, n'arrivait plus à se refinancer en raison des difficultés du groupe. En octobre dernier, l'Etat avait volé au secours de PSA en accordant une garantie de 7 milliards d'euros sur trois ans à la banque du constructeur. L'accord de la Commission est donc partiel. Il ne conditionne pas l'acceptation des 5,5 milliards restants, pourtant vitaux pour la banque de PSA .

 

Un possible accord social

 

Ce mardi, se tenaient des négociations entre la direction et les syndicats sur le plan de restructuration du groupe automobile. Quatre syndicats se sont déclarés favorables à un projet d'accord sur l'accompagnement des salariés concernés. La CFE-CGC, la CFTC, FO et le Syndicat indépendant de l'automobile (SIA), majoritaire à Aulnay-sous-Bois, mais pas la CGT, ont jugé que des avancées positives avaient été faites lors de ces négociations, qui avaient débuté le 7 novembre. Ils ont toutefois précisé que le projet devait être soumis à l'approbation des salariés et ne pourrait, le cas échéant, être adopté définitivement qu'au cours d'un prochain CCE prévu au printemps.

Partager cet article
Repost0