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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 19:01
Après une mauvaise année 2012, PSA compte renouer avec une croissance des volumes en 2013 (hors Iran). Le groupe espère une amélioration de sa part de marché en Europe avec la montée en puissance de la 208, les lancements du (faux) 4x4 2008 et de la 308 compacte chez Peugeot, ainsi que des nouveaux C4 Picasso chez Citroën. Rude gageure.

Du mieux en 2013? "PSA compte renouer avec une hausse des volumes (hors Iran) cette année", a indiqué ce mercredi Frédéric Saint-Geours, directeur des marques de PSA  Citroën. Un pronostic énoncé certes du bout des lèvres par le dirigeant, après avoir été harcelé par les journalistes lors de la conférence de presse sur le bilan commercial du groupe. Un pronostic que Maxime Picat, directeur général de Peugeot, a confirmé quelques minutes plus tard pour la seule marque au lion, tandis que Citroën se refuse à toute estimation. En revanche, si l'on intègre les ventes en Iran, qui se sont arrêtées en mars dernier conformément aux sanctions internationales, les volumes de PSA devraient être en retrait.

 

 

Plein de nouveaux modèles

 

"En Europe, et plus particulièrement en France, le marché auto devrait connaître une nouvelle baisse de 3 à 5% cette année", a souligné Frédéric Saint-Geours. La conjoncture demeurera donc médiocre. Mais le groupe espère progresser légèrement sur le Vieux continent en parts de marché. Il "vise 13% de pénétration en 2013, contre 12,7% l'an dernier". Le constructeur auto français mise sur "17 nouveaux lancement de véhicules en 2013, dont 9 en Europe", même si beaucoup des nouveautés escomptées ne seront que des versions de modèles existants. Le constructeur tricolore compte notamment sur la montée en puissance de la petite Peugeot 208, qui "devrait passer de 221.000 ventes en 2012 à plus de 350.000 en 2013", après être devenue au second semestre 2012 le modèle le plus vendu dans le segment des "petites" en Europe. De nouvelles versions sont attendues, comme la sportive GTi et la luxueuse XY. Au printemps prochain, la marque Peugeot va lancer son (faux) 4x4 de poche 2008, puis, vers la rentrée, sa nouvelle berline compacte 308. Côté Citroën, on attend le renouvellement du monospace C4 Picasso entre juin et septembre (selon les versions).

 

Offensive en Chine, au Brésil

 

Hors d'Europe, le groupe va poursuivre le déploiement des petits véhicules d'entrée de gamme Peugeot 301 et Citroën C-Elysée, lancés toute fin 2012. Il démarre la commercialisation en Chine du Peugeot 3008 (40.000 unités prévues en 2013 ), puis la Citroën C4L suivra, deux véhicules produits à Wuhan. En mars prochain, la petite Peugeot 208 sera lancée au Brésil, avec une fabrication à Porto Real dans l'Etat de Rio.

 

Ventes mondiales plongent

 

Malgré ces lancement de produits phares, PSA aura fort à faire pour remonter la pente, après une très mauvaise année 2012. Les ventes mondiales du groupe ont chuté l'an dernier de 8,8% à 2,82 millions pour les véhicules montés. Si l'on intègre les modèles vendus en pièces détachées à Iran Khodro (Iran), le plongeon est encore plus spectaculaire: -16,5% à 2,96 millions. Même si PSA n'est pas responsable de l'arrêt des livraisons à l'Iran dans le cadre de la politique internationale - Renault poursuit toutefois, pour sa part, ses fournitures de pièces pour Logan! L'arrêt des composants pour 206 et 405 iraniennes a représenté un manque à gagner pour Peugeot de "313.000 unités", selon Maxime Picat. Pas négligeable.

 

Marchés d'Europe du sud en berne

 

Mais, même sans l'accident iranien, les chiffres de ventes étaient inquiétants. En 2012, les ventes totales de la marque Peugeot ont chuté de 6,1% à 1,55 million (hors Iran), celles de Citroën de 11,9% à 1,26 million. Certes, PSA impute la contre-performance à la chute du marché européen dans son ensemble (-8,6%), notamment de ceux d'Europe du sud (France, Espagne, Italie, Portugal), qui génèrent "56% des ventes européennes de PSA", d'après Frédéric Saint-Geours. Mais l'explication ne suffit pas. Il y a aussi la très forte concurrence en Europe des modèles du groupe Volkswagen, "à la manoeuvre sur les offres commerciales, comme le reconnaît pudiquement Frédéric Saint-Geours, reconnaissant ainsi une offensive sur les prix du groupe allemand dans certains pays. Par ailleurs, PSA est sous pression du coréen Hyundai-Kia.

 

Assez faible hors d'Europe

 

Hors d'Europe, PSA a certes progressé de 9,2% en Chine, mais c'est à peine plus que le marché dans son ensemble. Au Brésil, PSA a chuté malgré une hausse du marché lui-même. Et, en Russie, PSA a progressé moins vite que l'ensemble des immatriculations. Des performances très mitigées donc à l'international, avec des volumes structurellement assez faibles. 38% des ventes sont réalisées hors d'Europe à peine, un pourcentage en progression certes (33% en 2011), mais surtout... à cause du plongeon en Europe qui fait remonter mathématiquement le pourcentage de l'international! Il y a encore du travail, alors que même que le constructeur consomme 200 millions d'euros de cash par mois...

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 11:28

PSA a souffert en 2012, sans surprise, comme le prouvent ses résultats commerciaux publiés ce matin. Le groupe PSA a subi une baisse de 16,5% de ses ventes de véhicules et éléments détachés, à 2,965 millions d'unités. Sur les seuls véhicules montés, la contraction atteint -8,8% à 2,82 millions d'unités. La différence entre les deux chiffres provient notamment de l'arrêt des activités avec l'Iran. La part de véhicules montés vendus hors d'Europe représente 38% contre 33% en 2011.

 

“La baisse des ventes du groupe reflète la crise qui frappe le marché automobile européen”, explique le constructeur, dont l'activité a chuté de -13,3% en France, de -14,9% en Espagne et de -20,9% en Italie. En revanche, le marché russe a progressé de 10,1%, le marché chinois de 7,2% et l'Amérique du Sud de 5,6%, atténuant les déboires rencontrés sur le territoire du vieux continent. Le groupe confirme son objectif d'atteindre, dès 2015, 50% de ventes hors d'Europe.

 

Le directeur général des marques, Frédéric Saint-Geours, s'attend à une année 2013 “encore difficile en Europe”, mais estime que le constructeur dispose des véhicules“innovants et attractifs” pour y faire face.“Le groupe pourra capitaliser sur le succès de la ligne DS, de la Peugeot 208, des véhicules HYbrid4 et sur la gamme européenne la plus performante sur le plan des émissions de CO2. Il s'appuiera aussi sur les lancements de 2013 : jamais le Groupe n'aura lancé autant de nouveaux modèles sur une même année”, ajoute-t-il, puisque le groupe doit lancer 17 véhicules, dont 9 en Europe.

 

En ce qui concerne les prévisions, PSA redoute une contraction de 3 à 5% du marché automobile européen cette année, mais compte sur ses lancements et sa montée en gamme pour bien se comporter. En Chine, le groupe se dit “solidement positionné pour poursuivre sa progression dans un marché où la croissance restera soutenue en 2013”, tandis qu'en Amérique latine, la croissance devrait faire son retour. En Russie, dans un marché en croissance de l'ordre de 5%, PSA va poursuivre sa stratégie de développement avec 4 lancements après 6 en 2012.

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 13:21

Il s'agit peut être du  nouvel utilitaire qui sera fabriqué à Sevelnord ????

 

Futur K0[2]

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 17:48

Avec une baisse de 15,8% en décembre (-7,4% à nombre de jours ouvrables comparables), le marché automobile français a terminé l'année avec un peu plus de 2,28 millions de véhicules légers neufs (voitures particulières et utilitaires légers) immatriculés selon les chiffres du Comité des Constructeurs Français, ce qui correspond à une chute de 13,3% par rapport à 2011. Environ 350.000 véhicules de moins ont ainsi été immatriculés en 2012.

 

Des chiffres qui n'ont rien à envier aux marchés espagnol et italien, eux aussi très sombres. En Espagne, la baisse ressort ainsi à 13,4% sur l'ensemble de l'exercice 2012, alors que les chiffres italiens font part d'une chute des immatriculations de 19,9%. Pour le seul mois de décembre, la dégringolade est même de 22,5%. Les ventes des marques du groupe Fiat ont chuté de 20% sur l'ensemble de l'année en Italie.

 

Rappelons qu'en France, sur l'ensemble de l'année, le groupe Renault a accusé un recul de 20% de ses immatriculations françaises à 551.334 véhicules légers et a vu sa part de marché tomber à 24,1% contre 26,1% en 2011. Pour PSA, 2012 s'est soldé par des immatriculations en baisse de 16,6% à 700.928 véhicules, les marques Peugeot et Citroën affichant un recul comparable...

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 17:45

Aidé par une campagne de promotions consistant en un doublement du bonus gouvernemental de 4.000 Euros sur les véhicules hybrides applicable depuis le 1er août 2012, la marque Peugeot est parvenue à enregistrer 8.000 commandes de voitures à moteur hybride diesel électrique en 2012.

 

La technologie hybride Diesel HYbrid4 avait été lancée en première mondiale en février 2012 sur la 3008, puis sur le break 508 RXH et la berline 508. Peugeot estime actuellement qu'1 commande sur 7 de 3008 se fait en motorisation hybride, ce rapport montant à 1 sur 5 sur la 508.

 

Du côté de la marque Citroën, la technologie hybride séduirait 30% des acheteurs de DS5.

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 19:56

Photo 002

 
La production de Renault et PSA en France a encore chuté lourdement au troisième trimestre. Elle a été réduite de moitié par rapport à 2005. Renault ne fabrique plus que 17,5% de ses véhicules dans l'Hexagone.
  • Ca ne s'arrange pas! La production  des constructeurs automobiles tricolores en France a encore chuté de 11,6% au troisième trimestre (voitures et utilitaires légers), selon les chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Un plongeon dû à... Renault. Le groupe au losange a diminué ses fabrications de 23,6% à moins de 100.000 unités, après -20%  au deuxième trimestre et  et 12,6% au premier. Carrément. La part de la France dans la production totale de Renault a même atteint au troisème trimestre un point bas historique: elle ne représente plus que 17,5% des volumes globaux! On a les records qu'on peut.

Dégringolade continue

 

PSA , lui, ne réduit sa production hexagonale que de 5,2% sur le troisième trimestre. Il est vrai qu'il avait largement anticipé la crise en la réduisant de 22,4% au deuxième. PSA produisait au troisième trimestre 35% de ses véhicules dans l'Hexagone.  Au total, la production de Renault et PSA en France aura dégringolé de 13,2% sur les neuf mois, dont -18,2% pour Renault et -11% pour PSA. Aïe! Une vraie catastrophe. Ces chiffres sont d'autant plus mauvais que les constructeurs germaniques ont diminué de 2,8% seulement leur production en  Allemagne (voitures particulières seules) sur onze mois). L'Allemagne produit aujourd'hui presque 3,5 fois plus de véhicules que la France. Certes, les deux groupes automobiles tricolores avaient déjà connu des scores aussi mauvais en 2009. Mais, la production auto en France de Renault et PSA a globalement été divisée par deux... par rapport à 2005!

 

Production totale en recul

 

Le hic, c'est que non seulement les constructeurs français réduisent la voilure dans leurs usines de l'Hexagone, mais aussi à l'étranger. Renault l'a réduite de 4% sur neuf mois, mais PSA de 20% en -dehors de la France. Mondialement (Hexagone compris), PSA a diminué ses volumes de fabrication de 16,7% à 2,26 millions d'unités à peine sur neuf mois, Renault de 7,3% à un peu moins de deux millions.

 

Des ventes en fort repli en Europe

 

Le plongeon de la production de Renault et PSA en France s'explique conjoncturellement par la crise des marchés d'Europe du sud. Mais l'explication est un peu courte. Les ventes de PSA et surtout de Renault chutent profondément sur le Vieux continent, face à l'offensive allemande d'un côté et du coréen Hyundai-Kia de l'autre. Sur l'ensemble de l'Union européenne, le groupe Renault signe encore une fois la pire performance commerciale de tous les constructeurs! Les immatriculations de l'ex-Régie (y compris sa filiale Dacia à bas coûts) y ont chuté de 19% sur onze mois, avec une part de marché historiquement faible à 8,5% seulement, voire 6,6% sans le label roumain... contre 10,7% il y a dix ans. C'est plus mauvais que PSA, dont les immatriculations de voitures neuves reculent sur onze mois de 12,5% dans l'Union.

 

Politique des pouvoirs publics peu favorable

 

Les modèles "made in France" sont souvent le plus touchés. La traditionnelle politique des pouvoirs publics français tendant à favoriser les petits véhicules à faibles marges, souvent produits hors de l'Hexagone, joue aussi son rôle nocif pour la production française... L'alourdissement en 2013 du malus prétendument écologique en France, qui va encore toucher les véhicules compacts et de gamme moyenne supérieure ou les monspaces produits dans l'Hexagone, ne va rien arranger!

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 10:17

PSA  repart à la baisse ce vendredi de retour sous les 5,5 Euros, en repli de 2,5%, la confirmation de l'alliance industrielle avec General Motors annoncée hier n'ayant finalement eu que peu d'impact sur le cours de bourse... PSA s'est pourtant efforcé à souligner la signature des accords de collaboration dans le timing prévu (avant la fin 2012) et l'extension de certains projets industriels communs à un périmètre mondial et non plus cantonné à l'Europe, notamment pour une évolution de la plateforme du segment des citadines (celle de la C3 ou de la 208) et pour la prochaine génération des moteurs essence 3 cylindres.

 

Mais les bénéfices de ces plateformes communes ne seront pas visibles avant 2016-2017 et dans l'immédiat d'autres soucis guident les marchés financiers, à commencer par l'examen du plan de sauvetage financier de Banque PSA Finance par la Commission européenne qui pourrait objecter que ce plan relève d'une aide publique contraire aux règles européennes de la libre concurrence. On rappellera pourtant que cette aide est loin d'être gratuite puisque l'Etat percevra une rémunération sur la garantie des titres de créance de PSA. Ces ressources doivent d'ailleurs servir à abonder l'action du gouvernement pour soutenir la filière automobile dans son ensemble.

 

Enfin, toujours sur l'aspect court terme, les dernières déclarations de positions vendeuses publiées par l'AMF ont encore montré la détermination de certains hedge funds à jouer la baisse du titre. Le groupe américain DE Shaw & Co a par exemple encore légèrement augmenté sa position vendeuse sur Peugeot,, celle-ci évoluant de 1,34% du capital le 13 décembre à 1,41% du capital de Peugeot le 19 décembre. DE Shaw & Co était déjà en position vendeuse sur 1% du capital de Peugeot le 5 décembre.

 

Précédemment, les hedge funds britanniques Marshall Wace et Odey AM avaient eux aussi augmenté leurs positions vendeuses (2,83% du capital pour Odey AM en date du 13 décembre et 0,73% du capital le 14 décembre pour Marshall Wace).

 

Pour ne rien arranger, les analystes de Cheuvreux ont par ailleurs confirmé ce matin leur recommandation "négative" avec un objectif de cours de 4 Euros...

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 14:50
La production de Renault et PSA en France a encore chuté lourdement au troisième trimestre. Elle a été réduite de moitié par rapport à 2005. Renault ne fabrique plus que 17,5% de ses véhicules dans l'Hexagone.

Ca ne s'arrange pas! La production  des constructeurs automobiles tricolores en France a encore chuté de 11,6% au troisième trimestre (voitures et utilitaires légers), selon les chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Un plongeon dû à... Renault. Le groupe au losange a diminué ses fabrications de 23,6% à moins de 100.000 unités, après -20%  au deuxième trimestre et  et 12,6% au premier. Carrément. La part de la France dans la production totale de Renault a même atteint au troisème trimestre un point bas historique: elle ne représente plus que 17,5% des volumes globaux! On a les records qu'on peut.

 

 

Dégringolade continue

 

PSA Peugeot  Citroën, lui, ne réduit sa production hexagonale que de 5,2% sur le troisième trimestre. Il est vrai qu'il avait largement anticipé la crise en la réduisant de 22,4% au deuxième. PSA produisait au troisième trimestre 35% de ses véhicules dans l'Hexagone.  Au total, la production de Renault et PSA en France aura dégringolé de 13,2% sur les neuf mois, dont -18,2% pour Renault et -11% pour PSA. Aïe! Une vraie catastrophe. Ces chiffres sont d'autant plus mauvais que les constructeurs germaniques ont diminué de 2,8% seulement leur production en  Allemagne (voitures particulières seules) sur onze mois). L'Allemagne produit aujourd'hui presque 3,5 fois plus de véhicules que la France. Certes, les deux groupes automobiles tricolores avaient déjà connu des scores aussi mauvais en 2009. Mais, la production auto en France de Renault et PSA a globalement été divisée par deux... par rapport à 2005!

 

Production totale en recul

 

Le hic, c'est que non seulement les constructeurs français réduisent la voilure dans leurs usines de l'Hexagone, mais aussi à l'étranger. Renault l'a réduite de 4% sur neuf mois, mais PSA de 20% en -dehors de la France. Mondialement (Hexagone compris), PSA a diminué ses volumes de fabrication de 16,7% à 2,26 millions d'unités à peine sur neuf mois, Renault de 7,3% à un peu moins de deux millions.

 

Des ventes en fort repli en Europe

 

Le plongeon de la production de Renault et PSA en France s'explique conjoncturellement par la crise des marchés d'Europe du sud. Mais l'explication est un peu courte. Les ventes de PSA et surtout de Renault chutent profondément sur le Vieux continent, face à l'offensive allemande d'un côté et du coréen Hyundai-Kia de l'autre. Sur l'ensemble de l'Union européenne, le groupe Renault signe encore une fois la pire performance commerciale de tous les constructeurs! Les immatriculations de l'ex-Régie (y compris sa filiale Dacia à bas coûts) y ont chuté de 19% sur onze mois, avec une part de marché historiquement faible à 8,5% seulement, voire 6,6% sans le label roumain... contre 10,7% il y a dix ans. C'est plus mauvais que PSA, dont les immatriculations de voitures neuves reculent sur onze mois de 12,5% dans l'Union.

 

Politique des pouvoirs publics peu favorable

 

Les modèles "made in France" sont souvent le plus touchés. La traditionnelle politique des pouvoirs publics français tendant à favoriser les petits véhicules à faibles marges, souvent produits hors de l'Hexagone, joue aussi son rôle nocif pour la production française... L'alourdissement en 2013 du malus prétendument écologique en France, qui va encore toucher les véhicules compacts et de gamme moyenne supérieure ou les monspaces produits dans l'Hexagone, ne va rien arranger!

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 19:02

Le désengagement de Fiat de l’usine de Sevelnord, qui reste cependant client, a-t-il modifié le fonctionnement et l’organisation de l’usine ?


PATRICE LUCAS.
Non. L’usine de Sevelnord est opérée par PSA depuis toujours. Fiat va rester client du groupe jusqu’à la fin de vie du Scudo. Il n’y a donc pas de changement à attendre en termes d’organisation. Nous avons un lancement du projet K0 qui est programmé pour 2016. La fin de vie des véhicules actuels n’est pas encore arrêtée. Je confirme que la collaboration avec Fiat continue sur les gros fourgons au sein de l’usine de Sevelsud, à Val di Sangro.


JA. Avec le départ de Fiat, le coût en recherche et développement pour le projet K0 sera-t-il plus important ?
PL.
Les coûts de développement ne seront pas supérieurs. Dès que Fiat nous a notifié sa décision d’arrêter sa participation sur ce segment, nous nous sommes mis en recherche d’un nouveau partenaire. Comme nous tenons avec le projet K0 un concept produit à fort potentiel, nous avons avancé rapidement dans les échanges pour la recherche de partenariat. Nous avons annoncé, fin juillet, la signature d’un accord avec Toyota Europe, qui apportera sa contribution aux frais de développement.


JA. Quelle est la nature précise de cet accord qui vous lie désormais à Toyota ?
PL.
Sur le projet K0, PSA a la responsabilité complète de la conception à la fabrication. En revanche, nous travaillons et menons actuellement des discussions sur le périmètre de différenciation entre Peugeot, Citroën et Toyota. C’est une nouvelle relation que nous démarrons dans le domaine des VUL. Avec cette décision, Toyota a démontré sa confiance à l’égard du groupe PSA. Cela nous honore, c’est un bel hommage fait à notre savoir-faire. Avant l’annonce officielle de Fiat de se retirer du segment des petits fourgons, il n’y avait pas de discussions avec Toyota. Les deux parties ont rapidement trouvé un intérêt commun.


JA. L’annonce de la fabrication de ce nouveau VUL à Sevelnord suffit-elle à affirmer que l’avenir de Sevelnord est assuré, comme cela a été annoncé ?
PL.
La réponse est oui car nous avons une ambition très forte autour de ce nouveau projet K0. Nous avons la conviction que ce sera un vrai succès et nous nourrissons des ambitions de part de marché pour PSA, d’abord, mais aussi Toyota, pour apporter une contribution intéressante aux volumes. Le projet est donc viable à Sevelnord.


JA. La cadence de production et l’organisation au sein des usines de Sevelnord et Vigo sont-elles satisfaisantes et optimales à l’heure actuelle ?
PL.
Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la situation actuelle. Evidemment, nous aimerions avoir des marchés plus porteurs, et donc des cadences plus élevées. Néanmoins, nos équipes industrielles font un travail important pour s’adapter et trouver le meilleur réglage économique, à Sevelnord comme à Vigo. La principale difficulté à ce jour est l’organisation des lignes industrielles et l’ajustement des cadences et des horaires d’ouverture aux demandes du marché.


JA. Les coopérations et les partenariats qui sont noués entre les constructeurs dans le secteur des utilitaires et des VP répondent-ils aux mêmes enjeux et aux mêmes problématiques ?
PL.
Quel que soit le segment, VP ou VUL, les stratégies industrielles sont orientées aujourd’hui sur l’optimisation des investissements. Notre objectif, dans un marché en berne, est de maximiser l’utilisation de nos investissements. Ce qui signifie, pour caricaturer : faire plus avec moins. C’est un challenge important pour l’ensemble de nos équipes. L’enjeu de toute collaboration est qu’elle respecte un équilibre : sur un segment, sur une typologie ou sur un ensemble donné. Nous nous inscrivons dans une logique de synergies, économiques mais aussi techniques.


Concernant le VUL, la diversité est un enjeu important parce qu’elle répond aux besoins des clients professionnels. Nous devons faire preuve de créativité en conception et en gestion industrielle pour traiter de façon performante, tant sur les investissements que les coûts de production, cette diversité. L’autre différence avec les VP repose aussi sur la logique de personnalisation via des aménagements spécifiques, qui peuvent prendre sens en première monte.

JA. Le marché des VUL, comme celui des VP, est confronté à une rude bataille commerciale, qui génère des remises considérables. En quoi ce contexte influe-t-il sur le processus de fabrication des véhicules ?
PL.
L’environnement est très concurrentiel, c’est vrai. C’est la raison pour laquelle la maîtrise de nos coûts est primordiale sur l’ensemble de la chaîne de valeur et que les coopérations, par leur économie d’échelle, sont importantes.


JA. Avec le recul, le lancement des Nemo et Bipper a-t-il répondu à vos attentes ? Ce nouveau segment de marché que vous avez créé répond-il à une vraie demande ?
PL.
C’est un succès commercial. En peu de temps, ce véhicule a trouvé sa place sur le marché, et il répond à une vraie demande des clients. Nous étions convaincus de ce succès, autrement nous ne l’aurions pas fait, mais nous étions aussi conscients qu’il existait une part de prise de risques liée au fait que nous défrichions un nouveau segment.


JA. Aucun autre constructeur à ce jour ne s’est positionné sur ce segment de marché. Comment l’expliquez-vous ?
PL.
Je pense que l’équation économique n’est pas simple à trouver.


JA. Vous avez présenté à Hanovre les Berlingo et Partner électriques. Où en êtes-vous du déploiement commercial de ces produits ?
PL.
Nous sommes dans la dernière ligne droite du projet et le lancement commercial est programmé pour le premier semestre 2013. Notre ambition est de trouver notre place avec une solution adaptée. Il est difficile aujourd’hui d’annoncer des volumes, mais il n’y a pas de raison que notre position sur l’électrique ne soit pas à la hauteur de notre place sur le marché du thermique.

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 16:37

 

Le groupe devrait engager l’année prochaine des négociations sur la compétitivité de ses sites français. Il a déjà signé un accord en septembre sur le seul site de Sevelnord.
 

Après Renault, PSA devrait à son tour engager l’an prochain des négociations sur la compétitivité de ses sites français.

Dans un premier temps, la direction souhaite toutefois boucler, d’ici la fin du premier trimestre, les négociations en cours sur la restructuration du groupe: PSA a annoncé en juillet un plan de suppressions de 8000 postes incluant la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois. «Il serait normal qu’on regarde la compétitivité dans la foulée», souligne une source interne.

Flexibilité du travail

Le Lion avait déjà signé en septembre un accord de ce type pour le site de Sevelnord, près de Valenciennes, et prévenu que ce qu’il y avait fait, il pouvait «imaginer le faire dans d’autres environnements», avec dans chaque cas une «réponse adaptée».

 

À Sevelnord, la direction s’est engagée à attribuer un nouveau modèle, à ne pas procéder à des licenciements économiques pendant la durée de l’accord (trois ans) et à augmenter l’intéressement. En contrepartie, le constructeur a obtenu le gel des salaires et une gestion plus flexible des RTT et du temps de travail.

 

De son côté, Renault souhaite arriver à un accord sur la compétitivité d’ici la fin janvier. Menace à peine voilée, le groupe a indiqué qu’il «pourrait s’engager à ne pas fermer d’usine en France» d’ici à 2016 en cas d’accord global. Il a pour l’instant proposé de mutualiser les fonctions de support entre les usines et de faciliter la mobilité des salariés entre les sites d’une même zone géographique. La question du temps de travail et de la rémunération devrait aussi être abordée prochainement

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