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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 15:29

L'Autorité de la concurrence a rendu ses conclusions concernant l'enquête lancée dans le secteur de l'entretien et de la réparation automobile. Après avoir passé au crible le fonctionnement de la concurrence dans le secteur, l'Autorité a fait des propositions dont l'objet est à la fois de faire baisser le prix de l'entretien-réparation auto, mais aussi de "créer une nouvelle dynamique dans la filière automobile". Notamment, l'Autorité de la concurrence s'est dite favorable à une levée, progressive et maîtrisée, du monopole sur les pièces détachées 'visibles.

 

En France, les pièces visibles -ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs- sont protégées au titre du droit des dessins et modèles et du droit d'auteur. Seul le constructeur peut distribuer ces pièces aux différents réparateurs. S'agissant de la fourniture de pièces de rechange visibles, les constructeurs détiennent de fait un véritable monopole légal sur plus de 70% des ventes de pièces, et sont en duopole avec l'équipementier sur les 30% restants. Les réparateurs sont, par conséquent, tenus de s'approvisionner pour une part importante de leurs besoins auprès des distributeurs du réseau constructeur. Dans l'avis rendu ce 8 octobre, l'Autorité de la concurrence estime souhaitable de conserver cette protection pour les pièces visibles de 'première monte', c'est-à-dire destinées à l'assemblage du véhicule neuf. En revanche, elle propose de lever, de manière progressive et maîtrisée, la restriction pour les pièces de rechange destinées à la réparation.

 

L'Autorité rappelle que cette orientation -appelée 'clause de réparation'- a déjà été adoptée en droit par 11 pays de l'Union européenne, et dans les faits par les Etats-Unis et l'Allemagne. La levée progressive de cette protection devrait se traduire pour les consommateurs par une baisse de l'ordre de 6 à 15% des prix des pièces visibles. Elle permettra par ailleurs aux constructeurs et aux équipementiers de se prémunir contre un risque d'impréparation face à l'ouverture possible du marché au niveau européen.

 

Notamment, l'Autorité incite, pour les équipementiers, à aller vers une plus grande liberté commerciale sur les pièces de rechange. "Il est important que les équipementiers de première monte, les plus à mêmes d'entrer sur le marché de l'après-vente, puissent librement commercialiser pour leur propre compte les pièces de rechange qu'ils fabriquent, et ne se voient pas imposer de clauses restrictives injustifiées dans les contrats qui les lient aux constructeurs". L'Autorité recommande donc au législateur d'amender le code de la propriété intellectuelle afin que "les équipementiers de première monte fabriquant la pièce pour le compte du constructeur puissent effacer le logo dudit constructeur sur ces pièces sans enfreindre le code de la propriété intellectuelle et ainsi favoriser la commercialisation de ces pièces directement par les équipementiers".

 

Le principe de l'ouverture du marché pourrait être fixé par la loi et l'échéancier prévu par décret.

 

Pour le SPI/GSEA : il s’agit d’une bonne chose pour le consommateur, mais il y a quand même un danger important ne s’agit-il pas d’une ouverture à la contrefaçon ?? Donc un risque pour la sécurité des véhicules.  A suivre….

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 19:22

 "L'objectif c'est de rediscuter le plan social" de PSA Peugeot-Citroën, a déclaré samedi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg samedi après une réunion avec les syndicats du constructeur en marge de sa visite au Salon mondial de l'automobile à Paris. Le ministre a annoncé une réunion tripartite le 25 octobre prochain entre syndicats, direction de Peugeot, et gouvernement, qui sera pilotée par le ministre du Travail Michel Sapin et lui-même.

 

Après sa rencontre, le ministre est allé s'adresser aux quelques dizaines de salariés de Peugeot venus pour l'occasion. "Nous allons engager des négociations au plus haut niveau", a poursuivi Arnaud Montebourg, applaudi par les salariés.

 

Le ministre du Redressement productif a affirmé qu'il souhaitait "engager Peugeot dans un processus de relance, de reconquête", soulignant que le plan social devait être "strictement proportionné aux nécessités de Peugeot". "Il ne peut pas y avoir de dégâts humains, sociaux excessifs", a-t-il poursuivi.

 

Le ministre du Redressement productif a également rappelé que le gouvernement et le président de la République François Hollande "partagent l'inquiétude des salaries et de leurs famille".

 

Une autre réunion consacrée à la fermeture de l'usine d'Aulnay aura le 8 novembre, a annoncé après la rencontre Jean-Pierre Mercier, délégué syndical d'Aulnay, qui a regretté ces réunions trop tardives, selon lui.

Tanja Sussest, représentante du syndicat SIA (syndicat indépendant de l'automobile) a fait part en revanche de sa satisfaction. "Le gouvernement nous a assuré de son soutien", s'est-elle félicitée. "On va aller, nous et le gouvernement, dire ensemble à la direction de PSA: 'le plan social on n'en veut pas, on ouvre de vraies négociations dans le cadre d'un accord'".

 

Elle est ensuite allée, aux côtés d'Arnaud Montebourg, annoncer la nouvelle à quelques dizaines de salariés de PSA, portant des gilets jaunes fluo et qui brandissaient une banderole du SIA. Quelques huées mêlées aux applaudissements ont retenti. Le ministre du Redressement productif a ensuite pénétré dans le hall, pour entamer sa visite du Salon.

 

La direction du groupe PSA a confirmé en comité central d'entreprise le 25 juillet dernier un plan social prévoyant 8.000 suppressions de postes en France, dont la fermeture de l'usine d'Aulnay.

 

Le 20 septembre dernier, les représentants syndicaux de l'usine d'Aulnay-sous-Bois avaient été reçus par le président de la République François Hollande auprès duquel ils avaient obtenu, selon eux, l'"engagement ferme" d'ouverture de négociations tripartites, censées commencer avant le 15 octobre, entre la direction de l'usine, l'Etat et les partenaires sociaux.

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 16:48

En Europe, le taux d'utilisation des usines PSA est de 70%. Une voiture fabriquée en Slovaquie et livrée en France coûte 200 euros de moins que la même assemblée dans l'Hexagone. Mais le groupe persiste dans le "made in France".

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 «En Europe, le taux d'utilisation de nos usines est de 70% avec une équipe et demie, voire de 60% pour les véhicules du segment B (petites voitures)», affirme Denis Martin, directeur industriel de PSA  Citroën, à La Tribune. L'usine bretonne de Rennes chôme quant à elle «une semaine sur cinq». En pleine tourmente médiatico-politique depuis son annonce, au début de l'été, de la fermeture du site d'Aulnay d'ici à 2014 et la suppression de 8.000 emplois, PSA Peugeot Citroën se débat avec la chute des volumes, les surcapacités et le... coût du travail en France.

Cher de créer une usine

PSA va-t-il quitter, du coup, l'Hexagone? Evidemment pas. Pour au moins une bonne raison: «recréer une usine coûte très cher», souligne Denis Martin. Mais pas seulement. Car, en dépit de toutes les attaques dont il est l'objet, PSA reste une entreprise française... et fière de l'être. 41% de ses véhicules ont été encore assemblés dans l'Hexagone au premier semestre. Soit un niveau relativement élevé. RENAULT  ne fabrique que 21% de ses modèles en France et Volkswagen un tiers en Allemagne. En outre, «tous nos moteurs et boîtes de vitesses pour le marché européen sont réalisés en France. Ils sont aussi largement exportés en-dehors». Les usines de mécanique chinoise, brésilienne, et argentine, travaillent, elles, exclusivement pour les marchés locaux.

Amélioration permanente

Certes, Denis Martin ne s'en cache pas: «une voiture produite à Trnava, en Slovaquie et livrée en France revient 200 euros moins cher que la même fabriquée dans l'Hexagone». Il n'empêche. «Nous sommes engagés dans la transformation de nos usines en France avec des plans pour réaliser des gains de productivité supérieurs à l'inflation». Pour continuer à fabriquer dans l'Hexagone, «il faut des actions d'amélioration permanente. On a encore des pistes de progrès. Il faut accélérer sur le plan 2012 de compétitivité». La semaine dernière, dans le cadre des journées presse du Mondial de l'automobile, Philippe Varin citait l'exemple de l'usine de Sevelnord, dans le Nord, qui, «il y a trois ans, avait un avenir pas très clair». Mais «on a travaillé avec les partenaires sociaux pour signer un accord de développement en juillet dernier. Ces six mois de travail vont permettre de baisser le coût de revient», se félicitait le patron de PSA. Rien n'est donc inéluctable, même en France!

60% des fournisseurs en France

«Il y a aussi un gros travail avec les fournisseurs pour que toute la chaîne logistique soit compétitive», indique Denis Martin, qui précise: «60% de nos fournisseurs sont encore en France». PSA vient d'ailleurs d'annoncer que le futur petit (faux) 4x4 2008 serait assemblé dans l'Hexagone. Les véhicules compacts Peugeot 308, le (faux) 4x4 3008, le monospace 5008, mais aussi les Citroën C4 ou toute la gamme DS sont montés dans l'Hexagone. Tous les modèles hybrides y sont aussi fabriqués. «Oui, on peut produire en France», assure le directeur industriel.

Coût du travail trop élevé

Philippe Varin plaide toutefois vigoureusement  pour une baisse du coût du travail en France. Une diminution des coûts salariaux de 5 à 10% serait "très substantielle" pour le groupe. Philippe Varin déplore en effet le coût du travail en France, "de 35 euros de l'heure, comme en Allemagne, contre 20-22 en Espagne, 10 en Slovaquie". Depuis dix ans, "les coûts ont dérivé de 10 à 15% en France", a-t-il indiqué au Mondial de l'automobile. Du coup, "il y a dix ans, on avait des marges correctes. Mais, aujourd'hui, avec la pression sur les prix, on n'a plus de marge. Et, si on ne fait plus de marges, il est difficile de soutenir la recherche-développement".

Stocks en baisse

En tous cas, grâce à une gestion plus fine de l'outil industriel, les stocks, très élevés fin 2011, se sont beaucoup résorbés, «de 20 à 30%», selon Jean-Philippe Imparato, directeur du commerce Europe de PSA. Une fois fermée l'usine d'Aulnay, «le taux d'utilisation des usines devrait regagner cinq à sept points», souligne Denis Martin.

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 18:43

La bonne vieille «deudeuche» chère à Bourvil et de Funès va-t-elle reprendre du service en 2014, vingt-quatre ans après l'arrêt de sa production? Mystère. Citroën (groupe PSA Peugeot Citroën) a certes annoncé, en marge du Salon mondial de l'automobile, qu'une nouvelle version «s'inspirant» de la mythique 2CV sera produite, à Madrid, en 2013, et vendue dès 2014. Sans cependant préciser si elle ressemblera à son ancêtre.

C'est en tout cas une bonne nouvelle pour les ouvriers espagnols. Une bonne nouvelle aussi pour les amateurs de 2CV. Attendu depuis des années, ce modèle «remake» est destiné à être vendu en Europe. Fidèle à la philosophie originelle de son aïeule dès son lancement, dans la France de l'après-Seconde Guerre mondiale, la nouvelle 2CV sera «simple, économique, moderne et à un prix abordable», sans être low-cost, précise la marque aux chevrons. Mais elle sera compacte, en hommage a la première 2CV, que ses créateurs avaient initialement baptisée «TPV», comme Toute Petite Voiture.

Remettre sur la route les succès automobiles du passé, cela devient décidément une mode, à contre-courant de la course au modernisme. Pour innover envers et contre la crise qui touche l'industrie automobile, les constructeurs exploitent à fond la vogue des vieilles voitures.

En la matière, Citroën n'est pas en retard. Le constructeur a déjà remis au goût du jour sa DS. Mais déçu les fans. Il n'a en effet pas commercialisé une copie modernisée de la mythique berline, mais décliné le célèbre véhicule popularisé au cinéma dans les années 1960 et 1970 en plusieurs modèles.

D'autres constructeurs surfent sur la vague vintage en revisitant plus étroitement le modèle original. Volkswagen a ainsi lancé deux versions de sa Beetle, inimitable Coccinelle, dont la dernière bien plus grosse. Mais les plus profitables résurrections restent celles de Fiat et BMW. Fiat, dont la rétro Fiat 500 «Cinquecento» a carburé. BMW, qui fit redémarrer dès les années 1990 la «so british» Mini, sans la trahir ni lésiner sur les moyens. Il a investi 400 millions d'euros pour en faire la coqueluche des citadins et citadines en manque de voitures d'antan, mais aussi, plus pragmatiquement, de places de stationnement.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 07:41

Le Tribunal de grande instance de Paris a décidé que le plan social de PSA Peugeot Citroën, portant sur 8.000 suppressions de postes, ne pouvait être suspendu pour vice de forme.

Le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris a décidé ce mardi que le plan social de PSA Peugeot Citroën, portant sur 8.000 suppressions de postes, ne pouvait être suspendu pour vice de forme, selon l'ordonnance consultée par l'AFP. La CGT de Faurecia, équipementier et filiale à 57% de PSA, avait assigné en juillet le constructeur automobile en référé. Le syndicat de Faurecia affirmait que la direction du groupe PSA n'avait pas rempli ses obligations d'information à l'égard des instances de représentation du personnel, notamment son comité d'entreprise européen, au sujet des conséquences "inévitables" de son plan social sur l'activité de l'équipementier.

Pas de référé

Dans son ordonnance, le TGI estime qu'on ne peut "conclure à l'existence d'un trouble manifestement illicite résultant d'une absence d'information-consultation des instances représentatives du personnel" de Faurecia. Il ajoute que "les arguments relatifs à la régularité de la procédure suivie devant le comité d'entreprise européen de PSA n'ont pas lieu d'être examinés", ajoutant qu'il n'y a "donc pas lieu à référé".

8.000 postes

Le constructeur automobile en crise avait annoncé à la mi-juillet son intention de supprimer 8.000 postes (près de 10% de l'effectif en France) et de fermer d'ici à 2014 l'usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit la petite Citroën C3.

 

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 09:30

 

D'aprés la presse ,les rumeurs se confirment ce matin, puisque PSA  annonce son entrée en négociation exclusive avec JSC Russian Railways (RZD) pour céder le contrôle de sa filiale de transport et de logistique. Si le constructeur évoque pudiquement un "partenariat stratégique pour accélérer le développement de Gefco", il s'agit bien d'une vente puisque RZD va récupérer 75% du capital de Gefco en échange de 800 millions d'euros. Auparavant, la filiale aura versé à PSA un dividende exceptionnel de 100 millions d'euros.


Le constructeur automobile souligne que Gefco a signé cette année avec sa division automobile et avec son partenaire General un contrat logistique exclusif de long terme. L'alliance avec l'opérateur ferroviaire russe va ouvrir, selon PSA, de nouveaux horizons à son ancienne filiale, dont le développement en Europe Centrale et Orientale se verrait accéléré, en plus de ses efforts actuels en Chine, en Inde et en Amérique Latine. "Ce projet assurerait aux salariés de Gefco une forte croissance de l'activité dans les années à venir", assure Peugeot, qui souligne que la continuité du management serait assurée avec la confirmation de Luc Nadal aux commandes et le maintien en France du siège social.

Les deux futurs actionnaires signeront un pacte en vue de protéger leurs intérêts respectifs et la qualité des services logistiques fournis à PSA. Un processus d'information et de consultation des instances représentatives du personnel va débuter. L'opération envisagée devra être soumise à l'approbation des autorités de la concurrence des pays concernés.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 12:33

Les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont chuté de -8,9% en août dans l'Union Européenne, avec des replis sur tous les principaux marchés sauf le Royaume-Uni (stable) et l'Espagne (+3,4%). Sur huit mois, les immatriculations de véhicules ont reculé de -7,1% par rapport à la même période de 2011, à 8.268.642 unités, selon les données recueillies par l'ACEA. Sur cette durée, seul le marché britannique affiche une légère croissance. Le mois d'août est traditionnellement le plus faible de l'année en matière de volumes de véhicules vendus.

Les 10 premiers constructeurs européens voient leurs ventes baisser, hormis le premier d'entre eux, l'inévitable Volkswagen, qui parvient à progresser de 1,3% grâce principalement à Audi et Skoda et à l'inclusion depuis août des ventes de Porsche. Il faut également saluer la belle performance de Dacia, la filiale de Renault, qui bondit de 16% et réduit à -12,9% la glissade des immatriculations du groupe (part de marché de 7,6%), alors que la seule marque au losange chute de -21,2%.

Le groupe PSA enregistre pour sa part une décrue de -13%, plus marquée chez Citroën que chez Peugeot, pour une part de marché qui recule à 11,4%. Derrière, GM plonge de -17,8%, Ford de -28,9% et Fiat de -18,2%.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 17:03

Le Mondial de l'Automobile de Paris (à partir du 27 septembre) sera l'occasion pour PSA de confirmer le lancement de ses nouvelles motorisations économiques 3 cylindres essence, déclinées en deux puissances : 1 litre 68 chevaux et 1,2 litre 82 chevaux. Ces deux moteurs équipent notamment la Peugeot 208 et seront déclinés sur d'autres modèles du groupe comme la C3 ou la future 2008. La DS3 recevra la version 82 chevaux.

 

Citroën dévoilera aussi sur le salon une nouvelle motorisation électrique équipant un concept car de DS3. La "DS3 Electrum" inaugure deux moteurs électriques de 65kW situé sur le train avant, permettant de préserver l'habitabilité du véhicule. Ce dispositif est complété par une batterie Lithium-ion Panasonic de 17,5kWh et une prise de recharge accessible sous la trappe à carburant classique pour le branchement à une borne de charge rapide (80% en 30 min). L'autonomie est annoncée à 120km en cycle Europe...

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 12:09

Les dirigeants de PSA Peugeot Citroën, sous le feu de la critique du gouvernement depuis cet été suite au plan de licenciements en France, sont-ils coupables d'erreurs stratégiques comme le sous-entend le récent rapport commandé par le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg ?

 

Frédéric Fréry, Professeur de stratégie à ESCP Europe et Professeur à l'Ecole Centrale Paris, s'est penché sur la question et arrive à la conclusion que ce ne sont pas des erreurs stratégiques qu'il convient de blâmer. Si Frédéric Fréry reconnaît que PSA, faute de ressources nécessaires, n'est pas allé assez loin dans sa stratégie de montée en gamme et d'internationalisation, il renvoie une grande partie des difficultés actuelles du constructeur automobile sur les politiques publiques qui ont toujours encouragé le bas de gamme.

 

"N'est-il pas surprenant que l'industrie automobile française, jadis réputée pour ses véhicules de prestige (Bugatti, Delage, mais aussi Renault), ait été distancée par ses voisins Allemands, alors que notre pays reste le symbole international du luxe ?" s'interroge Frédéric Fréry. D'après lui, une des explications est certainement "la constance avec laquelle nos gouvernements successifs ont dissuadé les positionnements haut de gamme pour pousser peu à peu nos industriels à se spécialiser sur des produits bon marché".

 

"Pour des raisons autant électorales qu'écologiques, les primes, bonus et subventions concernent toujours les petites voitures économiques à faible marge, là où les Allemands se refusent à limiter la vitesse sur certaines autoroutes pour soutenir Mercedes, BMW ou Porsche", poursuit-il.

 

Frédéric Fréry rappelle aussi que la conjoncture actuelle de l'industrie automobile en Europe est catastrophique. Le marché s'est effondré d'un quart en quatre ans et la rentabilité des constructeurs est désormais avant tout conditionnée par la couverture de leurs gigantesques frais fixes, alors qu'ils souffraient déjà de surcapacités chroniques...

Comme le rappelle le rapport remis au Ministre du redressement productif, plutôt que de racheter ses propres actions et de distribuer des dividendes pour un total de 6 milliards d'euros entre 1999 et 2011, Frédéric Fréry souligne néanmoins que le conseil d'administration de PSA, celui-là même qui a nommé les dirigeants successifs, aurait mieux fait d'allouer ces sommes au renforcement de sa stratégie : repositionnement sur des véhicules à plus forte marge, innovation technologique et surtout internationalisation...

 

sources le Boursier

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 16:06

Le titre PEUGEOT  confirme son rebond ce mercredi, en hausse de 4% à 6,75 Euros, soutenu par l'actualité produits de la marque au lion à deux semaines du Mondial de l'Automobile de Paris.

 

 Malgré ses difficultés financières qui ont accaparé l'actualité depuis cet été, Peugeot dévoilera sur le salon quelques nouveautés laissant espérer une nouvelle dynamique commerciale, la 301 d'abord et la 2008 plus tard.

 

Peugeot exposera à Paris les dernières déclinaisons de sa 208, notamment la version sportive GTi et la version "chic" XY, un concept-car de crossover urbain (2008), la nouvelle 301, berline tricorps compacte destinée aux marchés émergents, et une évolution de style de son coupé RCZ. Un concept de "supercar" (Onyx) avec une déclinaison de scooter hybride 3 roues feront aussi partie des attractions du stand Peugeot.

 

Annoncée au printemps dernier, la Peugeot 301, une compacte tricorps destinée aux marchés émergents, sera commercialisée à partir du 1er novembre 2012 en Turquie puis en Europe Centrale et Orientale, Russie, Ukraine, Grèce, Maghreb, Moyen-Orient, Pays du Golfe et d'Afrique, certains marchés d'Amérique latine puis dans une seconde phase en Chine.

 

Pensée pour séduire une large clientèle avec un prix attractif non encore précisé, Peugeot compte faire de cette 301 un des ses modèles les plus vendus dans le monde et donc une concurrente indirecte des modèles Dacia de Renault... Indirecte car mieux équipée et plus "valorisante" qu'une Logan, ce qui devrait rendre le modèle Peugeot plus cher. Cette nouvelle 301 sera produite en Espagne dans l'usine de Vigo.

 

Avec la 2008, Peugeot se lance enfin sur le segment des crossovers compacts, une catégorie qui a connu une forte croissance sur le marché européen au désavantage de la marque au lion. Sur ce segment dominé par les constructeurs étrangers, le champion de la catégorie reste le Nissan Juke qui assure à la marque japonaise alliée de Renault de copieux gains de parts de marchés en Europe.

 

Peugeot dévoilera à Paris "2008 Concept", un séduisant crossover compact (4,14 mètres de long) au style affirmé avec notamment un bosselage du toit inspiré du coupé RCZ. Encore au stade de concept, Peugeot devrait toutefois ne pas tarder à commercialiser cette 2008 qui a des ambitions internationales. La 2008 sera en effet produite au plus près de ses clients, d'abord en France (Mulhouse) puis en Chine (Wuhan) et ultérieurement au Brésil (Porto Real). Il s'agit donc d'un modèle appelé à représenter de gros volumes. 2008 héritera des nouvelles motorisations économiques 3 cylindres essences en cours de lancement sur la 208.

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