Alors que l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi fait figure de numéro 1 mondial de l'automobile depuis deux ans, PSA Peugeot Citroën cherche aussi un partenaire pour grossir. Objet de rumeurs depuis longtemps, la piste Fiat-Chrysler (FCA) serait désormais privilégiée, croient savoir Les Echos.
Robert Peugeot, patron de la holding familiale FPP, vient d'indiquer au quotidien économique qu'il soutiendrait une nouvelle acquisition par le groupe français, après celle d'Opel en 2017.
"Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel. Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freinerons", a déclaré Robert Peugeot.
Ce mariage pourrait prendre la forme d'une acquisition de FCA par PSA ou d'une fusion. L'opération se révélerait en tout cas particulièrement pertinente, estiment les observateurs, avec des modèles et une présence géographique complémentaires entre les deux groupes.
Les marques de PSA sont plutôt en forme en Europe, à l'inverse de Fiat. De l'autre côté de l'Atlantique, où Peugeot prépare son retour, Jeep et Ram, affichent aussi une bonne santé. Ces deux marques de FCA sont particulièrement concernées par le plan d'investissement de 4,5 milliards de dollars qui vient d'être annoncé, avec la perspective de créer 6500 emplois aux Etats-Unis.
Pour FCA, qui risque de lourdes amendes avec le durcissement des normes environnementales en Europe, ce rapprochement serait aussi l'occasion de pouvoir profiter des technologies de PSA dans les véhicules électrifiés. Le groupe français prévoit en effet de lancer cette année la version électrique la Peugeot 208 et celle du DS3 Crossback ainsi que des versions hybrides rechargeables des Peugeot 3008, 508 et du DS7 Crossback. A l'inverse, chez FCA, on compte peu de modèles électrifiés actuellement ou dans les cartons. Certes, la prochaine génération de la Fiat 500 devrait passer au zéro émission, mais pas avant 2022.
De quoi également atteindre une taille plus importante au niveau mondial, un point essentiel dans l'industrie automobile pour réaliser des économie d'échelle et donc réduire les coûts. Sur ce point, si on regarde les résultats de l'an dernier, les ventes cumulées des deux groupes, 3,9 millions d'unités pour PSA, 4,8 millions pour FCA, représentent donc un total de 8,7 millions de véhicules. De quoi se positionner à la quatrième place mondiale, derrière Renault-Nissan-Mitsubishi, Volkswagen et Toyota et devant General Motors.